Claude de Rubys, Histoire veritable de la ville de Lyon, Contenant ce, qui a esté obmis par Maistres Symphorien Champier, Paradin, et autres […] : Ensemble ce, en quoy ils se sont forvoyez de la verité de l'histoire […], Lyon, Bonaventure Nugo, 1604, « Avant-propos à nobles et sages : Messire Imbert Grolier, seigneur de Soleil, Chevalier de l’ordre du Roy, Prevost des Marchands, et Capitaine de la ville de Lyon […] », sig. **2v°.
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Et de faict que Paradin aye esté de ces gens, qui croyent et escrivent legierement, je le pourrois verifier par le recit de plusieurs discours fabuleux, qu’il a employez et affirmez pour veritables dans ses escriz : mais je me contenteray d’un seul, qui est en son histoire de Lyon [lib. 3. c. 29]. C’est là où il celèbre le loz de ces deux insignes courtisannes, qui furent de son temps à Lyon. L’une desquelles fut Pernette du Guillet, laquelle servoit de monture à un Abbé, et à ses moynes. L’autre Loyse l’Abbé, renommée non seulement à Lyon, mais par toute la France, soubs le nom de la Belle-Cordiere, pour l’une des plus insignes courtisanes de son temps. Et cependant il les qualifie deux mirouërs de chasteté, et deux parangons de vertu. Que si le bon homme s’est laissé ainsi lourdement abuser en chose advenue de son temps à Lyon, où il estoit tous les jours : à peine adjoustera on foy à ce qu’il a escrit des siecles passez.