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1626 Cleyn

Francis Cleyn, Love and Folly, 5 dessins, 1626 (Southampton University, Special Collections, Hartley MS. 292)

 

1. MS. 292, f. 39. Craies noire et blanche sur papier bleu. 283 x 356 mm.

MS. 292, f. 39. Craies noire et blanche sur papier bleu. 283 x 356 mm.

© Southampton University.

 

2. MS. 292, f. 38. Craies noire et blanche sur papier bleu. 282 x 373 mm.

MS. 292, f. 38. Craies noire et blanche sur papier bleu. 282 x 373 mm.

© Southampton University.

 

3. MS. 292, f. 37. Craies noire et blanche sur papier bleu. 286 x 349 mm.

MS. 292, f. 37. Craies noire et blanche sur papier bleu. 286 x 349 mm.

© Southampton University.

 

4. MS. 292, f. 31. Craies noire et blanche sur papier bleu. 288 x 386 mm.

MS. 292, f. 31. Craies noire et blanche sur papier bleu. 288 x 386 mm.

© Southampton University.

 

5. MS. 292, f. 36. Craies noire et blanche sur papier bleu. 282 x 382 mm.

MS. 292, f. 36. Craies noire et blanche sur papier bleu. 282 x 382 mm.

© Southampton University.

L’existence de cet ensemble de dessins de Francis Cleyn (1582-1658), peintre et dessinateur d’origine allemande installé en Angleterre, a été révélée en 2011 par un article de l’historien David Howarth publié dans la revue Master Drawings. Il s’agit de dessins préparatoires pour un ensemble de tapisseries (qui n’ont pas été conservées), commandés à l’artiste par le roi Charles Ier (on a conservé une facture à ce sujet datée du 25 mars 1626), qui racontent la fable du « Debat de Folie et d’Amour ».

Selon David Howarth, cette commande était sans doute liée aux célébrations du mariage du roi avec la princesse Henriette-Marie de France en 1625, célébration à la fois de l’amour qui unissait les mariés et d’une source littéraire française, au moment où l'influence française s'affirmait à la cour.

Les cinq dessins illustrent avec précision cinq passages du « Debat » :

1. Dispute de préséance à l’entrée du palais de Jupiter : Amour tente d’empêcher Folie de passer devant lui. (Discours I)

2. Au second plan, Amour tente de frapper Folie avec une flèche ; au premier plan, Folie arrache les yeux d’Amour, qui a jeté son arc à terre. (Discours I)

3. Amour, qui a désormais sur les yeux le bandeau placé par Folie, qu’il ne peut enlever malgré ses efforts, est allé se plaindre auprès de Vénus, qui en appelle à Jupiter. (Discours II et III). [David Howarth intitule ce dessin « Folly Leading Cupid through the World » et le situe à la conclusion du cycle, mais la figure féminine à la poitrine dénudée est indiscutablement Vénus, comme le montre le dessin suivant]

4. Devant Jupiter présidant l’assemblée des dieux, on reconnaît à gauche Mercure, accompagné de Folie, et à droite Apollon, accompagné de Vénus et d’Amour. (Discours V)

5. C’est désormais Folie qui conduira Amour toujours aveugle. (Discours V, fin)

Il n’est pas possible de dire si Francis Cleyn s’est fondé sur le texte français du « Debat » ou sur la traduction anglaise de Robert Greene, qui, quoique abrégée, restitue ces cinq passages avec exactitude.

 

Source

HOWARTH David, « The Southampton Album : A Newly Discovered Collection of Drawings by Francis Cleyn the Elder and his Associates », Master Drawings, 49/4, Winter 2011, p. 435-478.