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1773 Billardon de Sauvigny

Edme-Louis Billardon de Sauvigny, Le Parnasse des dames, Ruault, Paris, 1773, Tome 2, p. 66- 149.

Un exemplaire est consultable sur le site Gallica.

Transcription : Romane Marlhoux.

 

Vie de Louise Labé.

Dans le siècle brillant de François Premier, aucune Ville du Royaume, après la Capitale, ne cultiva les Beaux-Arts et les Sciences avec autant d’empressement et de succès que la Ville de Lyon. Elle se ressouvenoit encore d’avoir été du tems des Empereurs Romains, la rivale de Marseille et même de Rome, et le berceau de l’Eloquence et de la Poësie dans les Gaules. Outre la foule des Savants, des beaux Esprits et des Artistes à qui elle donna le jour, elle vit éclore à la fois, dans son sein, trois phénomène littéraires, qui balancèrent la réputation de la Reine de Navarre, Louise Labé, Clémence de Bourges, et Pernette du Guillet. Toutes trois possédèrent les Langues savantes, cultivèrent la Poësie et la Musique avec succès, et moururent à la fleur de leur âge.
    Louise Labé, sur-tout, sçut si bien parler le langage passionné de l’Amour, qu’elle est peut-être le seul de nos Poëtes que nous puissions opposer à Sapho. On lui doit aussi la seule Comédie de son siècle, dans le genre charmant de l’Auteur de l’Oracle et des Grâces1 , et l’on est convenu depuis longtems que l’antiquité même n’a point de fiction plus ingénieuses et plus morales que celle qui sert de base à cette jolie piéce.
    Si l’on se donne la peine de comparer ces légères productions de la jeunesse de Louise Labé, avec les Ouvrages les plus vantés des Règnes de François Ier, et de François II, on sera plus à portée de juger de sa supériorité sur les Poëtes de son tems ; on sera sans doute frappé de la justesse de son esprit, de la délicatesse et de la sûreté de son goût, de la pureté et de l'élégance de son style. On aura de la peine à concevoir comment la grande réputation qu'elle s'étoit acquise s'est évanouie si promptement, comment elle a été si indignement traitée par tant d'Auteurs contemporains, dont plusieurs même étoient ses compatriotes, et comment dans tous les Recueils de Prose et de Vers faits depuis deux ou trois siècles, on n’a pas encore songé à lui rendre la justice qu'elle mérite.
Si la fortune la fît naître dans un rang obscur, la nature lui donna tout ce qui pouvoit l’en dédommager. On croit que sa famille était de Lyon. Louise y nâquit en 1526, le nom de Labé qu'elle porta même après son mariage, n'étoit qu'un sobriquet de son père qui se nommoit Charly. Il paroît que les heureuses dispositions qu'on découvrit en elle, surtout pour la Musique, excitèrent ses parens à lui donner une éducation distinguée.
Cette éducation ne fut pas moins extraordinaire que ses talens. A peine sortie de l’enfance, douée de la voix Ia plus séduisante, elle exceIloit dans la Musique et dans ces sortes d'ouvrages (1) qui firent autrefois la principale occupation des Femmes : elle savoit déjà le Grec, le Latin, l'Italien, l'Espagnol, etc. (2) et s'étoit perfectionnée dans les exercices qui constituent l'homme de guerre : joignez à ces avantages celui de la beauté (3). Ni trop, ni trop peu d'embonpoint, une taille aisée, fine et noble, la peau d'une blancheur éblouissante, des lèvres vermeilles, et des joues colorées, les yeux et le fronc grands, de belles dents, un rire amoureux, les bras et le sein d'une forme enchanteresse, de longs cheveux blonds, les sourcils et les paupières noires : tel est le portrait de Louise Labé.
A ne consulter que ses Ouvrages dans lesquels son caractère se peint toujours, son cœur étoit tendre et bon, son ame étoit forte et élevée, tous ses goûts furent des passions. Elle eût d'abord celles de la Musique, de la Chasse et de la Guerre. Elle embrassa le parti des armes par amour pour la gloire, parce qu'elle sentoit au fond de son cœur qu'elle avoit assez de courage pour s'y distinguer. L'exemple de quelques-unes des Héroïnes du siècle, servoit à justifier et à redoubler son audace ; elle n'avoit pas encore atteint sa seizième année, quand elle arriva devant Perpignan, dans l’Armée du jeune Dauphin de France. Ce fut là qu’elle donna des marques de la plus grande valeur, et que le bruit de sa gloire éclata sous le nom de Capitaine Loys. C'étoit au milieu d'un camp que l'Amour l'attendoit pour la soumettre. Dans le grand nombre d'adorateurs que sa beauté, sa valeur et ses talens faisoient tomber à ses pieds un jeune Guerrier dont le nom et les exploits nous sont inconnus, eut le bonheur d'attirer ses regards, et de triompher de ses rivaux (4). On distinguoit entre les Amans de cette jeune Héroïne un Poëte Italien, riche mais vieux, qui, sur la reputation du Capitaine Loys, étoit venu en France se ranger sous ses drapeaux, et lui offrit son cœur et sa main. Il fut sacrifié comme les autres ; ce sacrifice ne fut pas le seul que Louise fit à son Amant. Elle renonça même à sa passion pour la Guerre, et revint à Lyon où elle se livra toute entière à la douce ivresse de l'amour.
Son bonheur fut de courte durée ; Louise éprouva de cruelles persécutions. Il paroît que ce ne fut point par la faute de son Amant, pour lequel elle conserva toute sa vie le souvenir le plus tendre ; la manière dont elle parle dans sa (5) première Élégie, donne lieu de le croire.
Elle ne trouva d'abord d'adoucissement à ses peines que dans le commerce des Muses et  l'on croit que sa Comédie fût un de ses premiers coups d'essais. Elle fit encore à-peu-près, dans le même tems, différentes pièces de Vers Grecques, Latines, Italiennes, Espagnoles et Françoises, qui n'ont point été insérées dans le Recueil de ses Œuvres.
Louise ferma long-tems l'oreille aux pressantes sollicitations de ceux qui s'offroient pour la consoler de la perte de son Amant ; mais on croit qu'enfin le triste état de sa fortune, lui fit donner la préférence à un homme enrichi dans le commercer (6) et d'un âge déjà très-avancé. Ennemond Perrin, c'étoit le nom de son mari, fut sensible au bonheur de posséder une femme d'un mérite si rare ; il l'aima toujours tendrement, et dans les derniers momens de sa vie il disposa de tous ses biens en sa faveur.
La haute considération dont jouissoit Louise Labé par ses talens et la régularité de sa conduite l'avoit liée avec les personnes les plus distinguées de la ville. Les étrangers pleins d'admiration pour cette Femme célèbre s'empressoient de la voir et l'admiroient encore davantage après l'avoir vue. Plusieurs d'entr'eux fixoient leur séjour à Lyon pour jouir des charmes de sa société. Tout ce qu'il y avoit de Savans & de Poëtes en réputation, se faisoit un devoir de lui plaire et de la célébrer. Elle n'eût point la pédanterie et la petite vanité de ces Femmes médiocres qui par engouement pour quelques beaux Esprits, établissent chez elles des Inquisitions littéraires où elles jugent d'après l'opinion qu'on leur donne du mérite des Écrivains du fiècle et de-là vont intriguer dans le monde pour faire croire à l'infaillibilité de leurs arrêts.
Duverdier, qui parle des mœurs de Louise Labé d'une manière fort légère, avoue que sa société faisoit les délices du grand monde, qu’elle recevoit gracieusement en sa maison, avec entretien s=de devis, musique tant à la voix qu’aux instruments où elle étoit fort duitte, lecture de bons livres Latins, Italiens, Espagnol etc. dont ton Cabinet étoit copieusement garni, et collation d'exquises confitures. Il ajoute qu'elle avoir une prédilection particuliere pour les grands Poëtes et les Savans hommes, les préférant aux grands Seigneurs et leur fesant courtoisie plutôt gratis qu'aux autres pour grand nombre d’écus, aussi leur communiquoit-elle privément les pièces les plus secrettes qu'elle eut.
SI l'on en croit Duverdier, il suffisoit d'être Poëte, et de demander à Louise Labé le don de l'amoureuse merci, pour l'obtenir. Ce bruit populaire avoit été répandu dans la ville par des femmes du second ordre ; incapables de sentir le prix des talens, et jalouses de voir la Belle Cordiere prendre le pas sur elles. Il ne falloit que le témoignage d'un Auteur contemporain pour consacrer ces bruits injurieux dans son histoire littéraire, et pour que tous les faiseurs de Dictionnaires, accoutumés à se copier les uns les autres, les transmissent aux siècles suivans.
J'ai dit qu'elle n'avoit donné aucune prise à la médisance jusqu'à l'époque de son veuvage. On conviendra que dans un siècle où les hommes n'avoient pas encore appris à être des maris commodes, la tendresse et les procédés du sien déposent en sa faveur. J'ajouterai que ses liaisons particulières avec les femmes et les jeunes demoiselles d'une vertu reconnue , qui tenoient le premier rang dans la ville, sont des garants suffisans de ce que j'avance. Quelle raison a donc pu engager Duverdier à flétrir la mémoire d'une femme aussi recommandable par ses talens ? Je crois que ce fut sa rupture avec Clémence de Bourges, précédée de quelques circonstances qui redoubloient encore la haine de ses ennemis et qui donnoient à l’envie des prétextes plus apparens de déchaîner.
Louise Labé avoit repris de nouvelles chaînes. On sent qu'elle ne pouvoit point aimer foiblement, et que tous les yeux étoient trop ouverts sur elle pour qu'elle jouît long-tems en secret du bonheur d'aimer et d'être aimée. Elle fit des vers pour son Amant qui avoit lui-même quelque talent pour la poésie. Son Amant les fit voir à des amis communs. Ceux-ci la déterminèrent à les rendre publics. Elle y consentit. Ils parurent imprimés à Lyon en 1555, et dédiés à son amie Clémence de Bourges. Le caractère d'énergie et de tendresse qu'ils portent, étoit encore inconnu dans notre langue. Il frappa d'admiration ceux qui avoient le goût des anciens et de la vérité ; mais il fut un sujet de Scandale pour les autres, et quoique tous ses ouvrages du siècle sans en excepter ceux de la Reine de Navarre, ne fussent pas écrits d'un style plus décent, Louise Labé eut le chagrin de voir, dans le lieu même de sa naissance, s'élever contre elle un cri presque général. Quelques passages où les Dames Lionnaises prétendoient qu'elle avoit voulu leur reprocher indirectement leur ignorance et leur frivolité les irritèrent encore davantage. Ce fut peu de tems après que Clémence de Bourges rompit ouvertement avec Louise Labé.
Clémence, alliée aux premières Maisons de la ville étoit d'une naissance distinguée et jouissait d'une grande réputation de vertu. Elle aimoit en secret un jeune Gentilhomme des environ qui, peut-être lui avoit promis de s’unir avec elle. Louise Labé souffroit depuis quelques années, des froideurs et des longues absences de son Amant. Elle s’en plaignit long-tems en prose et en vers, et finit par s'en lasser. On prétend que pour parvenir à l'oublier entièrement elle jetta les yeux sur le jeune Amant de Clémence, et que celui-ci se permit une infidélité pour avoir une femme à la mode. Clémence indignée, brisa les nœuds d'une amitié trahie, et laissa éclater les transports de l’amour et du désespoir. Il n'y eut pas une femme qui ne prît Ie parti de Clémence ; les hommes se partagèrent, et je soupçonne que le plus grand nombre envia le sort de l'Amant infidèle.
On peut se figurer quel fut le triomphe des ennemis de Louise Labé, et de quelles couleurs ils s'efforcèrent de la peindre. Avoit-elle été dans Ia confidence de son amie ? Avoit-elle eu dessein de lui enlever son amant ? C’est ce que nous ignorons. Quoiqu'il en soit, le jeune homme reprit ses premières chaînes, son mariage même étoit arrêté lorsqu'il partit pour une expédition militaire, où il fut tué. Clémence en mourut de chagrin et Louise Labé ne survécut pas de beaucoup à la perte de sa réputation et de deux personnes qui lui avoient été chères. Elle mourut en 1562, dans la quarantiéme année de sa vie, sincèrement regrettée de tous les hommes qui l'avoient connue, et l'objet de la haine de la multitude, qui eût mieux fait fans doute de la plaindre et de lui pardonner une foiblesse, et sur-tout de rendre justice à la beauté de son génie.

(1) Pour bien savoir avec l’aiguille peindre,
J’eusse entrepris la renommée éteindre,
De celle-là qui, plus docte que sage,
Avec Pallas comparoit son ouvrage.

Ces Vers sont tirés de sa troisième Elégie.

(2) On trouve dans une Ode très longue d'un Auteur contemporain, faite du vivant de Louise Labé, et intitulée Des louanges de Dame Louise Labé, Lyonnoise.

Bien prendra à ta jeunesse,
D'avoir appris à souffrir,
Des durs harnois la rudesse,
Et à maint travail t'offrir….
Alors pour être assurée,
Point en femme tu n'iras,
Ains d'une lance parée,
Chevalier tu te diras…..
***
Et t'exercant à la chasse,
Tu poursuivras à la trace,
Les liévres fuyant de peur,
De chiens autour toute armée,
Vaguans dessous la ramée,
Se guidans à la senteur.

(3) Dans une Ode en faveur de D. Louise Labé, à son bon Seigneur D. M. on lit ces Vers :

Celui qui voit son front si beau
Voit un ciel, un vivant tableau,
De crystal, de glace, et de verre,
Et qui voit son sourcil hautin,
Voit le petit arc ébenin,
Dont Amour ses traits nous dessére.
Celui qui voit ton teint vermeil,
Voit les roses qu'à son réveil,
Phébus épanouit2 colore,
Et qui voit ses cheveux encore ;
Voit dans Pactole le trésor,
De qui3 ses sablons il redore.
***
Celui qui voit ses yeux jumeaux,
Voit au ciel deux heureux flambeaux,
Qui rendent la nuit plus sereine,
Et celui qui peut quelquefois
Ecouter sa divine voix,
Entend celle d'une sireine.
***
Celui qui fleure en la baisant,
Son vent si doux et si plaisant,
Fleure l'odeur de la sabée,
Ses dents montre-t-elle en riant,
Il voit des terres d’Orient,
Mainte perlette dérobée.
***
Celui qui contemple son sein,
Large, poli, profond & plein,
De l'Amour contemple la gloire;
Qui voit son tétin rondelet,
Voit deux petits gasons de lait,
Ou bien deux boulettes d'ivoire.
***
Celui qui voit sa belle main,
Se peut assurer tout soudain,
D’avoir vu celle de l’aurore ;
Et qui vois ses pieds petits,
S'assure que ceux de Thetis,
Heureux il a pu voir encore.
***
Quant à ce que l'accoutrement,
Cache, ce semble, expressément,
Pour mirer sur ce beau chef-d’œuvre,
Nul que l’ami ne le voit point,
Mais, etc.

(4) ODE A LA LOUANGE DE LA D. etc.4

O ma fille, prends bien garde,
Car déjà l’Amour te darde
Son trait âpre et rigoureux,
Dont il t'abattra par terre,
Rendant d'un homme de guerre,
Ton tendre cœur amoureux.
***
Alors il prendra vengeance,
D'un bon Poëte Romain,
Auquel sans nulle allégence,
Ton cœur est trop inhumain.
***
Souvent feras rencontrée,
Depuis la tarde vesprée,
Jusqu'au point du prochain jour,
Parmi les bois languissante,
Et tendrement gémissante
La grand cruauté d'Amour.
***
Lors laissant dague et épée,
Ton habit tu reprendras,
A plus doux jeux occupée,
Ton doux luth tu retendras.
***
Et lors maints nobles Poëtes,
Pleins et céleste esprits,
Diront tes graces parfaites,
En leurs très-doctes écrits.
***
Marot, Moulin, la Fontaine,
Avec la Muse hautaine,
De ce sçave5 audacieux,
Dont la tonnante parole,
Qui dans les astres s'envole,
Est-un contre-foudre aux cieux.

(5) J'ai cru devoir retrancher de cette Elégie, quelques Vers qui peuvent trouver ici leur place6 .

Il m'est avits que je sens les allarmes,
Que premiers jeux d'amour je vois ses armes….
O doux Amour adoucis-moi la voix,
Qui paroîtroit trop forte quelquefois,
Si récitois tant d'ennuis de douleurs,
Tant de dépits, fortunes & malheurs,
Modère un feu dont jadis mon cœur tendre,
Fût en brûlant demi, réduit en cendre ;
Je sens encore un triste souvenir,
Qui me contraint la larme à l’œil venir.

(6) Il faisoit un Commerce considérable de Cordages, et Louise Labé fut appellée la belle Cordière : son Mari avoit des Neveux auxquels il substitua ses biens après que son épouse en auroit joui pendant sa vie. La maison qu'elle habitoit étoit une des plus belles de la Ville, ses jardins étoient immenses et très-ornés pour le siècle où elle vivoit. On y a bâti dans la suite une rue qui porte encore le nom de la belle Cordière.

Un peu plus haut que la pleine,
Où le Rosne impétueux,
Embrasse la Sône humaine,
De ses grands bras tortueux,
De la mignone pucelle,
Le plaisant jardin étoit
D'une grace et façon telle,
Que tout autre il surpassoit.
***
Des colonnes bien polies,
Etoient autour enrichies,
De romarins, de rosiers, etc.
***
Il y eut une fontaine,
Dont l'eau coulant contre val,
S'élançoit hors de sa veine,
Et ressembloit au crystal.
***
Le ruisseau de cette source,
Apart soi s'éjouissant,
D'une foible et jente course,
Deçà, delà tournoyant,
Faisoit une portraiture
Du lieu où fut renfermé
Le monstre contre nature,
En Pasiphaé formé.
***
Puis son onde entrelassée
De Iongues erreurs lassée
Par un beau pré s'épandoit,
Ou malgré toute froidure,
Une plaisante verdure,
Eternelle elle rendoit.

 

 

Suivent :

- l'épître « A M. C. D. B. L. » sous le titre « Epitre en forme d’avertissement a Mlle Clémence de Bourges, Lyonnaise » (p. 86-88). Le texte n’est pas donné dans son intégralité mais les coupes ne sont pas signalées.
- le « Débat de Folie et d’Amour » sous le titre « Débat de Folie et d’Amour, comédie en cinq actes, ou discours ». (p. 89-126). Le texte est réorganisé en actes et en scènes (p. 91 et suiv.) Il est coupé (sans indications) et des didascalies sont introduites.
- la « Première Élégie. Aux Dames » (p. 127-128). Le texte est remanié et raccourci. Certains vers diffèrent, la fin est une paraphrase du sonnet XXIV.
- « Deuxième Élégie. A son Amant absent. » (p. 129-131). Le texte est remanié.
- « Troisième Élégie. Aux Dames de Lyon. » (p. 132-134). Le texte est coupé.
- « Du grand pouvoir de l’amour » (p. 135-137). Première élégie coupée et remaniée avec le sonnet IV et sonnet XI.
- « Les caractères » (p. 137-138). Passage de la troisième élégie.
- « A son amant » (p. 138). Sonnet II
- « Sur les blessures que lui a fait l’Amour ». (p. 138-139). Tercets remaniés du sonnet III.
- « A Venus » (p. 139). Sonnet V remanié.
- « Sur les caprices de l’Amour «  (p. 139). Sonnet VIII remanié et coupé.
- « Prière à l’Amour » (p. 140). Sonnet XII remanié et coupé.
- « Sur le retour de celui qu’elle aime ». Sonnet VI remanié avec « ce cler Astre » remplacé par des astérisques comme pour cacher un nom propre. Note en bas de page : « Elle compare la bouche de son Amant à un rose. »
- « A son Amant absent » (p. 141). Sonnet XXIII remanié.
- « Vicissitude des choses humaines » (p. 141-142). Sonnet XVI remanié.
- « Sur sa défaite » (p. 142). Sonnet XIX remanié.
- « Sur une prédiction » (p. 142-143). Sonnet XX coupé et remanié.
- « Sentiment après un rendez-vous / A son Amant » (p. 143). Sonnet XVII coupé et remanié.
- « I. / Le Songe. / A son Amant ». (p. 143-144). Sonnet IX remanié. Note en bas de page : « Cette idée a été souvent répétée depuis, même par nos meilleurs Poëtes. »
- « II. / Sur sa constance » (p. 144). Sonnet XXI coupé et remanié.
- « III. / A elle-même » (p. 145). Sonnet XIII coupé et remanié.
- « IV. / Les derniers vœux de l’Amour. / A son Amant. » (p. 145-146). Sonnet XIV remanié.
- « V. / Prière. / Au Zéphir » (p. 146). Sonnet V coupé et remanié.
- « VI. / A son très-bien aimé ». (p. 147). Sonnet XVIII. Commentaire en bas de page. « Il n’y avoit qu’une rivale de Sapho qui pût faire de pareils Vers. Ce dernier Sonnet surtout est beaucoup trop libre, je l’avoue. Fallait-il le supprimer ? Il nous reste encore des Statues antiques devant qui la pudeur est peut-être obligée de baisser les yeux ; mais quel homme né avec un peu de goût auroit le courage de les mutiler. »
- « Louise Labé. /Sonnet. » (p. 148). Traduction libre du sonnet en italien qui est donné en regard (« Ludovica Labé. / Sonetto. », p. 149).
Commentaire en bas de page 149 : « Les Sonnets de Louise Labé sont au nombre de vingt-quatre, j’en ai supprimé quelques-uns, et j’ai fait dans les autres les retranchemens que j’ai cru nécessaires. »  

 

 

  • 1Germain-François Poullain de Saint-Foix (1698-1776). Polygraphe connu surtout pour ses comédies, en vogue au milieu du XVIIIe s. L’Oracle (1740) ; Les Grâces (1744).
  • 2Pour : "épanit et"
  • 3Pour : "de quoy"
  • 4Nombreuses coupes et adaptations.
  • 5Pour : "Sceve" (Maurice).
  • 6Nombreuses adaptations.